Stupeur dans le golfe de Propiano le 2 juillet 2023. Il est 20 heures lorsqu’Antoine-Jean Giannetti reçoit un appel du centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (Codis) 2A. « Les pompiers m’expliquent qu’un homme a été touché au visage par l’hélice de son bateau, raconte le directeur du centre de formation et d’intervention corse. Leur camion est à trente-cinq minutes de la plage, contre dix minutes pour le semi-rigide SNS 7–012. » Les nageurs sauveteurs du poste d’intervention de Propriano appareillent en trombe vers la paradisiaque plage de Cupabia pour secourir la victime.
Rapidement sur place, ils sont dirigés vers l’intérieur d’une paillote, où l’homme au visage mutilé est à l’abri des regards. Naviguant sur un catamaran de 12 mètres mouillé dans la baie, il a déposé les six passagers se trouvant à bord sur la plage avec son annexe. L’incident s’est produit lorsqu’il revenait seul vers son bateau. « Il a été surpris par la houle en naviguant vers son voilier, commente Antoine-Jean Giannetti. Il est tombé à l’eau et ne portait pas de coupe-circuit. Son bateau a continué à se déplacer et l’a touché deux fois à la tête. » L’homme de 22 ans a été ramené au bord par des témoins, tandis que son embarcation s’est échouée sur la plage sans blesser d’autres estivants.
Deux plaies profondes à la tête
« Il avait deux plaies très profondes à la tête », précise Antoine-Jean Giannetti. Les nageurs sauveteurs tentent de limiter les saignements avec des compresses. « J’étais au téléphone avec le médecin du SAMU pour lui décrire les blessures du plaisancier », poursuit le bénévole. Pouls, taux d’oxygène dans le sang et respiration sont surveillés sans interruption par les quatre sauveteurs présents.
Un médecin arrive quelques minutes plus tard. Il décide d’évacuer la victime au plus vite. Aucun hélicoptère n’étant disponible, il faut passer par la route. L’homme est brancardé par les sauveteurs et les infirmiers à bord d’un véhicule de secours. Il atteindra les urgences de l’hôpital d’Ajaccio près d’une heure et demie après son départ, sans que sa vie ne soit en danger.